C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de mon ami Jacques CAMBOLIVE, ancien maire de Bram, Vice-Président du Conseil général de l’Aude et Député de l’Aude.
Je voudrais, au travers de ses quelques lignes, rendre hommage à l’exemplarité de l’action de cet homme engagé, profondément humaniste, qui n’a eu de cesse de servir l’intérêt général tout au long de sa vie.
Visionnaire, ardent bâtisseur, il a marqué de son empreinte l’ouest audois et au-delà, l’ensemble du département.
Il en est ainsi du Lauragais et de la Piège dont les agriculteurs peuvent bénéficier d’un système d’irrigation performant. Fin des années 70, Jacques CAMBOLIVE, aux côtés des Présidents Robert CAPDEVILLE et Jean-Pierre MONOD, avait en effet su convaincre le ministre de l’agriculture de la nécessité de doter ce territoire d’un équipement hydraulique constitué du barrage de la Ganguise et de kilomètres de canalisations desservant des milliers d’hectares pour arriver dorénavant aux portes de Carcassonne. Cette politique ambitieuse a permis non seulement à ce territoire de figurer parmi les premiers producteurs français de semences potagères, mais a également participé à la réussite des coopératives AUDECOOP et GCO, fusionnées à présent avec d’autres structures économiques de Midi-Pyrénées au sein d’ARTERRIS.
Jacques fut également à l’origine de la fédération départementale des distributeurs publics d’eau potable et Président du Syndicat Sud Oriental des Eaux de la Montagne Noire, structures grâce auxquelles de nombreuses communes rurales peuvent se prévaloir d’être alimentées en eau potable d’une grande qualité.
Il avait très tôt opté pour le développement économique de son territoire en œuvrant pour qu’une sortie d’autoroute soit installée sur Bram permettant ainsi un meilleur accès au sillon Lauragais mais également à la Montagne Noire et en créant une zone d’activité économique alors qu’il présidait la communauté de communes.
Jacques CAMBOLIVE avait foi en l’humain. Il était de ces élus qui s’investissent non par intérêt personnel, par soif d’une pseudo reconnaissance, mais pour l’intérêt général. Il savait tout le bien que peut apporter la diversité au sein des décideurs publics, d’où cet engagement auprès des jeunes qui souhaitaient s’investir dans la chose publique. André VIOLA en parlerait beaucoup mieux que moi. Je le sais très touché par la disparition de Jacques et souhaite lui faire part de toute mon amitié.
Amoureux de la nature, Jacques aimait arpenter les chemins de la Haute Vallée de l’Aude, du Pays de Sault et aller se ressourcer au Bousquet où tous connaissent sa gentillesse et son goût pour la pêche en rivière.
L’Aude perd un de ses grands serviteurs.
Mes premières pensées vont à son épouse, à son petit-fils et à ses proches. Je m’associe à leur deuil ainsi qu’à celui des habitants de Bram.
Je suis fier d’avoir connu et côtoyé ce grand homme.
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