Alzonne a 5 habitants de plus depuis hier. Ils arrivent de la « jungle de Calais » et ont traversé la France pour nous rejoindre. Avant la France, ce sont des pays en guerre, la mer et l’Europe qu’ils ont traversés. Comme des milliers de migrants, ils ont quitté leurs foyers et leurs pays pour fuir les conflits, la violence, la dictature et la pauvreté.
J’ai accueilli ces jeunes gens avec humanité, tolérance et bienveillance. Ce sont ces mêmes valeurs qui nous avaient poussé, mon Conseil Municipal et moi-même, à nous déclarer prêts à accueillir des migrants. C’est naturellement qu’Alzonne s’est portée volontaire, personne ne peut rester indifférent à la détresse et la violence des évènements que subissent ces êtres humains.
Notre décision a été guidée par les valeurs républicaines qui nous rassemblent et portée par la tradition humaniste de notre village et de notre département. Je refuserai les propos violents de l’extrême-droite et me lèverai contre le discours de violence et de haine que véhicule une minorité, certes bruyante.
Nous sommes une terre d’accueil, un CADA (Centre d’hébergement pour demandeurs d’asile) a d’ailleurs été présent sur notre commune pendant de très nombreuses années, certains de nos concitoyens d’aujourd’hui sont arrivés à Alzonne par ce centre d’accueil.
La solidarité s’installe au quotidien dans nos communes mais ça ne suffira pas à résoudre cette crise migratoire. L’Union Européenne doit prendre ses responsabilités et agir, de façon urgente, pour garantir à chaque migrant dignité et protection.
Je sais qu’Alzonne accueillera avec chaleur et solidarité ces cinq jeunes migrants qui ont fui la guerre civile en Afghanistan. J’ai confiance en mes concitoyens. Je connais les valeurs qui les habitent et la générosité qui les caractérise.
Bienvenue à eux.
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