Béragne : 1ère zone d’activités de production du territoire

Carcassonne Agglo Publié le 9 décembre 2020

La zone de Béragne sort de terre ! Je reviens en tant que président de Carcassonne Agglo  sur ce projet qui voit enfin le jour. J’y évoque les entreprises démarchées, la qualité environnementale et le poids du numérique. Un entretien diffusé dans la presse la semaine dernière.

La zone de Béragne entre dans sa phase de finalisation d’aménagement. Vous l’avez souvent cité comme un axe fort de votre politique de développement économique. En quoi en est-elle le symbole ?
Régis Banquet : J’avais annoncé dans mon discours d’investiture en 2014 que je sortirai Béragne, et depuis ce premier jour, cela a été ma priorité. Béragne est effectivement un symbole à plus d’un titre. C’est d’abord un projet qui date de près de 30 ans. Beaucoup, avant nous, en ont parlé. Nous, on le fait. Deuxième symbole, Béragne est la première zone d’activités d’économie de production de l’Agglo. Ce ne seront pas des commerces qui vont s’y installer mais des entreprises qui produisent. Et le troisième symbole fort réside dans le fait que cette zone est financée et construite par une collectivité. Certes nous avons mis du temps, mais nous y sommes arrivés.

A quoi va ressembler cette zone ?
RB : Béragne sera une zone vitrine. Trois types d’entreprises vont s’y installer ; des entreprises de production de biens, des sociétés de logistique et des entreprises du tertiaire. Nous voulons en faire une zone exemplaire à plus d’un titre. Nous allons développer un smart grid, cela signifie que ce nouveau modèle de réseau va permettre de gérer efficacement à la fois la production et la consommation d’électricité. La zone sera presque en autosuffisance énergétique et sera respectueuse de l’environnement et de la biodiversité. Avec Bretagne, nous disposons d’une offre foncière quantitative et qualitative, un réel pôle d’attractivité pour l’implantation et le développement d’entreprises et d’emplois.

 Comment favoriser justement l’installation d’entreprises ?
RB : Le territoire possède des atouts que l’on doit valoriser auprès des entreprises du territoire et d’ailleurs. Le premier réside dans nos énergies renouvelables. Nous sommes un des départements d’Occitanie qui possède le plus d’éoliennes. Nous avons une image et nous devons démarcher des entreprises de production de cette filière pour qu’elles s’installent chez nous. Deuxième atout, nos secteurs forts comme la viticulture et le tourisme. Béragne peut servir de territoire d’expérimentation et d’innovation pour faire émerger une filière numérique dans ces secteurs. Pour l’économie française, un emploi sur deux est lié à l’économie numérique, il faut le conforter ici. Notre troisième atout est notre qualité de vie, notre situation géographique qui peut, et qui doit, attirer des entreprises.

 Le numérique va aussi jouer un rôle ?
RB : Nous avons créé un pôle numérique et proposé très tôt le Très Haut Débit sur le territoire. C’est une première pierre. L’intérêt de tout cela est d’installer durablement une filière numérique.C’est celle qui créé le plus de valeur ajoutée et permet aussi de retenir et d’attirer de la matière grise. C’est avec l’intelligence qu’un territoire se développe.

Quels autres leviers comptez-vous activer pour favoriser le développement économique ?RB : J’ai décidé, en septembre, de réunir les chefs d’entreprise et de leur donnais la main afin qu’ils me fassent des propositions. Je souhaite qu’ils dessinent un véritable projet économique de relance. Pourquoi cette démarche ? Je suis convaincu que cette réflexion entre le monde de l’entreprise et les élus, celle de tout le territoire, aura plus de force et donc plus de chance de réussite. Je m’appuie aussi sur le CODEV, conseil de développement présidé par un chef d’entreprise, Pascal Chavernac pour structurer ce travail. Je me mets au service des entrepreneurs et je serai présent s’ils le souhaitent pour construire, ensemble, ce projet économique de relance pour le territoire.

 

Toulouse est un pôle économique. Comment notre territoire peut-il profiter de cette proximité ?
RB : L’axe de développement sur lequel nous pouvons travailler, c’est l’axe Toulouse-Narbonne et Port-La-Nouvelle. C’est le sillon audois. Il faut que nous réussissions à le fédérer pour travailler efficacement avec la Région. Mon idée est de renforcer le dialogue entre les deux agglos de Carcassonne et Narbonne qui représentent les deux tiers du département. A nous de montrer l’exemple et de jouer la carte du département. Si nous travaillons bien ensemble, nous travaillerons bien avec la Région. Je crois beaucoup à cet axe. Jusqu’à présent, les entreprises toulousaines ne venaient pas naturellement installer des filiales à l’Est, il faut inverser la tendance.

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